Les actionnaires commencent à s’agiter sérieusement. La saison des assemblées générales des sociétés débute et à en croire le déroulement de celle de l’UBS mercredi (9 heures !), cette saison promet d’être chaude et participative.

En ce qui concerne l’UBS, 45% des actionnaires présents ou représentés n’ont pas accepté la rémunération des dirigeants proposée.

Ce n’est qu’un vote consultatif, mais je peux vous assurer que c’est un signal fort que le conseil d’administration prend très au sérieux.

Parce que si les actionnaires ne sont pas contents avec les propositions du conseil d’administration, il vont changer les membres à la prochaine élection.

La même logique s’applique pour le refus, à 53%, de donner décharge à l’ancien conseil d’administration pour la gestion de l’année 2018.

Ceci laisse ouverte la porte d’une action civile contre ces administrateurs et visiblement, les actionnaires désirent une enquête sur les dérives qui ont presque mis la banque en faillite.

Les banques cantonales vaudoises et genevoises ont vécu de tels procès, qui coûtent relativement cher et durent plusieurs années. Mais  pour clore ces affaires dans l’esprit de la collectivité, il est nécessaire de mettre toute la lumière possible sur les actions et décisions qui ont mené la banque dans les difficultés connues.  

Le fait que ce soit compliqué et onéreux ne veut pas dire qu’on ne devrait pas le faire. In fine, à défaut de coupables on se contentera de transparence.

Après un modèle capitaliste poussé, nous sommes entrés dans l’ère de la responsabilité sociale des entreprises.

Généralement, les actions entreprises par les sociétés sont décidées par la direction et le conseil. Pour éviter les excès dans le futur , les gouvernements de plusieurs pays sont en train de donner plus de droits aux actionnaires.

Les actionnaires commencent à exercer ces droits, et l’assemblée de l’UBS pourrait n’être qu’un début